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Si une loi de 1957 avait pour la première fois utilisé le terme de « travailleur handicapé », institué une priorité d’emploi (10 % en théorie) et défini le travail protégé, c’est la loi du 30 juin 1975, présentée par Simone Veil, ministre de la santé, qui est le texte de référence créant la politique publique sur le handicap.
En effet, cette loi (n° 75-534) d’orientation définit clairement 3 droits fondamentaux pour les personnes handicapées, enfants et adultes :
Cette loi instaurait une obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) pour tous les employeurs, y compris publics, ayant vingt salariés ou plus, dans la proportion de 6 % de l’effectif total. Les employeurs privés ont la faculté de s’acquitter de cette obligation en versant une contribution annuelle à l’association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH), dont les statuts ont été agréés par l’État en 1988.
Cette loi est le principal texte sur les droits des personnes en situation de handicap, depuis la loi de 1975. C’est la loi « handicap ». Les toutes premières lignes de la loi rappellent les droits fondamentaux des personnes handicapées et donnent une définition du handicap :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
Elle articule l’objectif d’accès au droit commun avec le droit à la compensation afin de favoriser l’accès à l’autonomie des personnes en situation de handicap.
La loi apporte de nombreuses avancées sur les domaines suivants :
Elle créé une Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) dans chaque département sous la direction du Conseil général. C’est un guichet unique. Elle a une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation de tous les citoyens au handicap.
Les COTOREP et CDES sont également remplacées par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) qui prend, au sein des MDPH, les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne.
Quelques détails de la loi :
La loi définit des obligations de mise aux normes d’accessibilité, notamment pour les établissements publics.
Elle a aussi instauré deux nouveaux compléments à l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) : le complément de ressources et la majoration pour la vie autonome.
La loi promeut l’emploi des travailleurs handicapés dans la Fonction publique. Outre l’application du principe de non-discrimination, le statut général de la Fonction publique est modifié pour tenir compte des difficultés particulières d’accès à l’emploi des travailleurs handicapés : modernisation du recrutement par contrat, recul ou suppression des limites d’âge pour se présenter aux concours, création d’un temps partiel de droit, mise en œuvre d’aménagements d’horaires pour les fonctionnaires handicapés ou les “aidants” familiaux. La loi créé un fonds pour l’insertion professionnelle dans la Fonction publique (FIPHFP) qui sera alimenté par la contribution des ministères, des collectivités territoriales et des hôpitaux publics ne respectant pas l’obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés
Elle garantit l’égalité des chances entre les candidats handicapés et les autres candidats en donnant une base légale à l’aménagement des conditions d’examens
Elle a favorisé dans tous les établissements le développement d’une dynamique favorable aux étudiants en situation de handicap. Elle prévoit la création d’un véritable service d’accueil, d’un responsable dédié à cet accueil et surtout elle engage l’université à participer à une évaluation des besoins de l’étudiant, en situation d’études et à la mise en place d’un plan d’aides et d’adaptation pour rétablir une égalité des chances avec ses camarades valides, en lien avec la MDPH. La signature de cette Charte engage les universités dans un processus irréversible pour tout ce qui concerne l’accueil et les aides aux étudiants handicapés. Sa mise en œuvre impliquera le développement de dispositifs nouveaux, et d’actions collectives à destination des étudiants handicapés.
(Art 2 : création d’une structure dédiée à l’accueil des étudiants en situation de handicap)
La charte 2012 a pour but d’identifier les principaux acteurs spécialisés dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle des étudiants en situation de handicap. Ils ont besoin d’une plus grande visibilité auprès des universités pour collaborer ensemble à la réussite des étudiants. Quatre volets :
Cette loi prévoit la mise en place d’un schéma directeur pluriannuel en matière de politique du handicap, couvrant l’ensemble des domaines concernés par le handicap, et devant définir les objectifs que l’Université poursuit afin de répondre à l’obligation d’emploi.
Circulaire présentant les daptations et aménagements des épreuves d’examen et de concours pour les candidats en situation de handicap ou avec un trouble de santé invalidant
Ce décret permet aux étudiants en situation de handicap (et non en incapacité temporaire) de pouvoir bénéficier de leurs aménagements d’examens pour l’intégralité de leur cursus universitaire : Un tiers temps en L1 sera mis en place jusqu’en L3 sans obligation de revoir le médecin agrée par la CDAPH.