Nous souhaitions vous présenter un ensemble d’œuvres traitant du handicap que ce soit dans le cinéma ou dans le monde littéraire. Nous ne garantissons pas une qualité de traitement de la question de handicap fidèle pour l’ensemble de ces œuvres, il donc nécessaire d’utiliser ces œuvres comme une première approche sur ces questions.

Si vous connaissez d’autres oeuvres, n’hésitez pas à nous les communiquer par mail : accueil.handicap@univ-poitiers.fr

Des Représentations du handicap dans le cinéma et dans les séries

  • Atypical

    Dans cette série trouvable sur Netflix, l’acteur Keir Gilchrist joue le rôle de Sam Gardner, un jeune homme de 16 ans ayant un trouble du Spectre Autistique. Contrairement à d’autres représentations des personnes ayant un TSA, Sam n’a pas de capacités intellectuels hors normes, c’est seulement un jeune homme qui vit avec ses particularités : angoisses, hypersensibilité, incompréhension du second degrés, difficultés d’interaction sociale.

  • The Big Bang Theory

    Bien que cela n’est jamais été officialisé par les réalisateurs de la série, une rumeur court sur le personnage de Sheldon Cooper, interprété par Jims Parsons, sur le fait qu’il aurait un syndrome d’Asperger. Il est vrai que la particularité de son caractère peut interroger : troubles obsessionnels compulsifs et méconnaissance des règles sociales. Cela fait de lui un personnage atypique source d’une grande partie de l’aspect comique de la série.

  • Rain Man

    Dans le film Rain Man, Dustin Hoffman incarne le personnage de Raymond Babbitt une personne ayant un syndrome du savant. C’est l’œuvre cinématographique qui a fait connaître l’autisme au grand public. Malheureusement, pour nombre de personnes, c’est ce film qui a crée un stéréotype de l’autisme et des capacités intellectuelles hors normes. En effet, ce type d’intelligence représente une minorité des personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme, cela ne représente donc pas le quotidien des individus avec ce trouble.

  • The Miracle Worker

    The Miracle Worker traite de l'histoire de Helen Keller, une jeune fille qui est sourde et aveugle et de Anne Sullivan qui est son dernier espoir. En effet, les parents étant démunis face à la situation de leur fille, si Anne échoue, Helen ira à l'asile. La mission de Anne est d'instaurer de la discipline et de trouver un moyen de communiquer avec la jeune fille.

  • Au pays du silence et de l'obscurité

    Ce film documentaire suit Fini Staunbinger, une femme sourde et aveugle qui va apporter de l'aide à d'autres personnes en situation de handicap pour communiquer à travers un langage tactile. Fini est suivit pendant 5 mois, période durant laquelle, le producteur et réalisateur du film, Werner Herzog, apprend son langage tactile.

  • Dernières nouvelles du cosmos

    Hélène, est une femme de 20 ans avec un trouble du spectre autistique qui n'a jamais parlé, qui ne peut pas tenir un stylo et qui ne peut pas lire et écrire. Sa mère découvre néanmoins un moyen de communiquer avec elle en positionnant sur une feuille de papier des lettres plastifiées.

  • Comme des phénix - L'esprit paralympique

    Ce reportage illustre le parcours de neuf athlètes sur le chemin des Jeux Paralympiques, et comment nos représentations du handicap ont évolué dans le domaine du sport.

  • Patients

    Se laver, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Avec d'autres personnes du centre, ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s'engueuler, se séduire mais surtout trouver l'énergie pour réapprendre à vivre.

  • Nous, les intranquilles

    Nous, les intranquilles est un documentaire qui a été réalisé par le groupe cinéma du centre d'accueil psychothérapeutique Artaud. Il nous raconte la maladie, la thérapie et le rapport au monde des résidents. Cet autoportrait en creux du centre Artaud donne une image humaine des troubles psychologiques.

  • Vers la lumière

    Misako est audiodescriptrice. Cette jeune femme, dont le métier consiste donc à donner à imaginer des films aux moyens de la parole, fait la rencontre de Nakamori, un photographe qu’une maladie dégénérative condamne à la cécité.

  • Sound of Metal

    Ruben et Lou, ensemble à la ville comme à la scène, sillonnent les Etats-Unis entre deux concerts. Un soir, Ruben est gêné par des acouphènes, et un médecin lui annonce qu'il sera bientôt sourd. La gestion des sonorités donne à Sound of Metal des accents de vérité qui font toucher du doigt un monde différent.

  • Malgré les maladies dont ils souffrent, 6 adolescents forment la bande des `Bracelets rouges'. Bien décidés à vivre à fond leur vie même si elle se déroule à l'hôpital, ils vont vivre des épreuves qui vont changer leur vie.

  • Special

    Couvé par sa mère, un jeune atteint de paralysie cérébrale légère décide de sortir de son isolement dans l'espoir de vivre enfin la vie qu'il désire.

  • Le huitième jour

    Harry est un homme qui voue sa vie à son travail. Sa vie va changer quand il va rencontrer Georges, atteint de trisomie 21, qui vit sa vie dans l'instant.

Des Représentations du handicap dans la littérature

  • La différence invisible – Julie DACHEZ (BD) : Cette bande dessinées raconte l’histoire de  Marguerite, une femme de 27 ans qui va s’interroger sur sa perception du monde et ses particularités. L’originalité de cet ouvrage est qu’il traite des troubles du spectre autistique au féminin.
  • Des yeux pour entendre – Voyage au pays des sourdsOlivier SACKS : Ce livre retrace l’histoire de la surdité et la place des sourds dans celle-ci mais il traite également de la question de la langue des signes et des relations entre la communauté sourde et les entendants.
  • Ne m’oublie pas – Alix Garin (BD) : Cette bande dessinée raconte l’histoire de Clémence et se grand-mère partant à la recherche de la maison d’enfance de cette dernière. Celle-ci souffre de la maladie d’Alzheimer.
  • Journal d’un vampire en pyjama – Mathias Malzieu : Ce livre est un journal intime que Mathias Malzieu a tenu pour raconter son combat contre la maladie, une maladie rare du sang.
  • Ce n’est pas toi que j’attendais -Fabien Toulmé (BD) : Quand sa petite fille naît porteuse d’une trisomie non dépistée, la vie de Fabien s’écroule. De la colère au rejet, de l’acceptation à l’amour, l’auteur raconte cette découverte de la différence.
  • Les petites victoires – Yvon Roy (BD) : Le témoignage bouleversant d’un père sur le combat qu’il mène au quotidien avec son fils. Autisme, troubles psychomoteurs, inadaptation sociale… C’est le combat que va mener ce père, resté uni à sa femme malgré leur séparation.
  • Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque –  Charlotte de VILMORIN : Ce livre raconte l’histoire d’une jeune fille en fauteuil roulant qui est soutenue par sa mère dans ses combats quotidiens.
  • Le cri de la mouette – Emmanuelle Laborit : Une jeune sourde de naissance découvre le langage des signes.

Des Représentations du handicap dans les jeux vidéos

  • A blind Legend

    A blind Legend est un jeu vidéo de type Action aventure qui n'a pas de "vidéo" justement. En effet, dans ce jeu, vous incarnerez Edward Blake, le chevalier aveugle, guidé par sa fille Louise, qui devra utiliser son ouïe afin de vivre une aventure dans un monde médiéval. Ce jeu est 100% accessible aux personnes ayant une déficience visuelle !

  • Tsara

    Tsara est un jeu de sensibilisation à l'autisme, à destination des personnes vivants avec ou connaissant une personne avec autisme. Nous pouvons, grâce à ce jeu, nous mettre à la place d'un parent, d'un membre de la fratrie, d'un enseignant ou encore s'interroger sur la vie adulte d'une personne avec autisme.

  • Entendons-nous bien

    Entendons-nous bien est une expérience interactive de sensibilisation sur la réalité de la surdité et des handicaps auditifs qui a été crée par le Centre Auguste Jacoutôt de l'Association Adèle de Glaubitz à Strasbourg. Reprenant les codes des "livres dans vous êtes le héros", cette expérience permet de déconstruire les idées préconçues sur la question des troubles auditifs.

  • Extreme Wheelchairing

    Extreme Wheelchairing vous met dans la peau d'une personne à mobilité réduite. L'objectif premier est de traverser les différents niveaux tout en prenant en compte son environnement et ses limites. Le problème de ce jeu est que les niveaux ont pour but d'être réalisés le plus rapidement possible ce qui empêche de prendre pleinement conscience des difficultés de ce public.

  • The Unstoppables

    Cette application à destination des enfants de 7 à 10 ans, vous permet d'incarner 4 jeunes, recherchant leur chien Tofu. Ils devront affronter différents obstacles grâce à la solidarité et en prenant en compte leurs particularités.

La notion d'inclusion

Quelle est la première image qui vous vient en tête lorsque l’on parle de handicap ? Généralement, il s’agit du fauteuil roulant ou de la canne blanche. Pourtant, ces handicaps que l’on qualifie de “visibles” ne représentent que 20% des personnes ayant un handicap. Cela signifie que 80% des handicaps sont invisibles.

En 2019-2020, 609 étudiants ont été accompagnés par le Service Handicap Etudiants. Selon les statistiques, cela signifie qu’il y a environ 480 étudiants qui ont un handicap qui ne se voit pas. Et parmi eux, des étudiants qui participent aux cours magistraux, TD et/ou TP. 

Les handicaps invisibles ne sont pas détectables à première vue. Ils ne peuvent pas être remarqués si la personne en situation de handicap ne l’évoque pas. Pourtant, ils ont bien une influence sur la qualité de vie des personnes concernées. Dans la société en général, comme à l’université, de nombreuses personnes ont une maladie chronique, un trouble psychique, ou un trouble spécifique des apprentissages que l’on ne peut deviner.

Exemples : le diabète, la dyslexie, la schizophrénie, la maladie de Crohn, l’endométriose, les difficultés auditives, etc. Ces personnes ont des difficultés au quotidien et un aménagement d’études et d’examens est indispensable pour assurer une égalité des chances entre les étudiants, il s’agit du droit à compensation évoqué dans la loi du 11 février 2005. 

Les aménagements d’études sont mis en place pour compenser des difficultés provoquées par un environnement qui n’est pas adapté à tous. Cependant, il est possible de modifier l’environnement afin que tout le monde puisse participer et réaliser pleinement son potentiel. L’université de Poitiers s’inscrit dans cette logique d’inclusion afin de faire tomber les barrières créées par un environnement inadapté. Cette dynamique se révèle indispensable pour certains, est finalement bénéfique à tous, mais surtout n’est nuisible à personne.